Dépôts sauvages : à Guéret, l’incivisme finira-t-il par trouver le chemin de la poubelle ?

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De fin 2021 à fin 2024, près d’un millier de sacs-poubelles contenant pêle-mêle déchets ménagers, verre et recyclables ont été passés au crible des agents de la Ville. En réalité, les dépôts sauvages de la sorte se comptent sans doute en dizaines de milliers. Un problème d’incivisme rampant et constant auquel la municipalité essaye de trouver une solution pérenne.

À l’échelle de toute la ville

S’il ne s’est pas tari, le problème semble s’être peu à peu « déplacé », du « pied des arbres, sur les trottoirs » à ceux des « points d’apport volontaire, colonnes enterrées et bacs », constate Guillaume Viennois, premier adjoint au maire. Si toute la ville est concernée, une zone est particulièrement concernée, « qui part de Marouzeau jusqu’à la crèche en passant par la place Bonnyaud et le square Jorand à la rue Joseph Ducouret ».

L’élu insiste sur le fait que le manque de civisme semble toucher indifféremment tout le monde, tous les quartiers et toutes les catégories sociales. Des sacs indélicatement abandonnés au pied des colonnes jaunes ou noires au lieu d’être déposés dedans, « on s’est rendu compte que l’habitude avait été prise par des Guérétois mais aussi des non Guérétois qui passent par là et posent leurs déchets », explique Guillaume Viennois.

La Ville a accentué les fouilles sur ces sites, de même que les actions de sensibilisation, notamment en médiatisant le problème, de prévention mais aussi l’aspect répressif. L’élu insiste sur l’objet de ces convocations, qui doit avant tout permettre le dialogue, la pédagogie et l’avertissement, car chacun « a le droit à l’erreur ».

Le mois dernier, 190 sacs ont été ouverts, à la recherche de documents officiels, conduisant à 37 identifications d’indélicats. « On a pu convoquer une trentaine de personnes pour leur permettre de s’expliquer », détaille le premier adjoint. Cinq sont d’ailleurs attendues en mairie ce mardi, pour être reçues par un agent de la Ville et un élu. « En parallèle, nous avons demandé à Evolis de nous indiquer si ces personnes détiennent ou non une carte pour accéder aux bacs ou aux colonnes et la dernière fois qu’elles s’en sont servies. » Car parmi les justifications les plus entendues, l’absence de carte tient le haut du panier. Mais la plupart, parmi les 37 personnes identifiées, en possédaient bien une et s’en servaient.

fouille des déchets par les agents de la Ville dans le centre de Guéret

Viennent ensuite les « je n’avais pas le temps, j’ai oublié ma carte ou c’était bouché, ça ne fonctionnait pas », égraine Guillaume Viennois. « On a donc demandé aux agents, à chaque contrôle, de vérifier si les colonnes fonctionnaient et si elles n’étaient pas pleines. » Et la situation ne s’est présentée qu’une fois sur les 190 fouilles du mois dernier. « Pour la plupart des cas, on est face à de la mauvaise volonté. Certains sont même récidivistes ! », observe l’élu.

Coûteux en temps et en investissement

Un geste qui finit par coûter cher. Et pas seulement à celui qui le commet. « C’est révoltant, à la fois pour les agents, pour la ville mais aussi pour le contribuable, parce que ramasser ces déchets coûte 40.000 euros à peu près, sur une année », détaille le premier adjoint. De l’argent mais aussi du temps bien mal dépensé. « C’est-à-dire que lorsque les agents s’occupent de ramasser ces déchets – estimé à un jour et demi par semaine –, ils ne sont pas occupés à autre chose », pointe Guillaume Viennois, qui accepte d’autant plus mal les critiques qu’il entend parfois à propos de la propreté ou de l’entretien de la ville.

Pierre Widmann, directeur des services techniques, souhaite d’ailleurs sensibiliser à cette tâche ingrate dont les agents héritent bien malgré eux, saluant « le travail réalisé par l’équipe du service Nettoiement. Parce qu’en dehors de ces opérations ponctuelles, ils ramassent tous les jours des choses, des encombrants, tout ce qui est laissé en pied de colonnes, tout ce qui n’est pas dans des sacs et qui vient alourdir leur travail à cause de l’incivilité de certains habitants ».

Les mauvais trieurs seront les payeurs

Guillaume Viennois remarque un autre fait : la quasi-totalité de ces sacs n’a fait l’objet d’aucun tri. « Sur 19 sacs fouillés sur la place Bonnyaud, après le tri réalisé à leur place par nos agents, il ne restait qu’un seul sac de non recyclable ! » D’autant plus incompréhensible pour les agents que le dépôt de recyclables est entièrement gratuit. « L’analyse qu’on en tire, c’est que les gens qui viennent poser ces sacs, ne trient pas, ils ne veulent pas s’inscrire dans cette chaîne de recyclage, ils n’en ont rien à faire alors qu’on a des enfants qui sont sensibilisés dans les écoles et qui le font », compare le premier adjoint.

Trop chers les déchets ? Guillaume Viennois sourit et cite l’exemple des 18 sacs de la place Bonnyaud. « S’ils avaient trié, ils se seraient rendu compte que la quasi-totalité de leurs déchets seraient allés dans la colonne jaune, et qu’ils n’auraient rien eu à payer en les déposant… Donc l’idée de dire, c’est parce que je ne veux pas payer, ce n’est pas une excuse parce que si c’était le cas, on aurait eu un tout petit sac noir, au pied des colonnes et pas 18… »

L’objectif de la Ville, c’est de faire entendre que le jeu n’en vaut pas la chandelle : pourquoi risquer une convocation, 135 € d’amende administrative, une plainte, alors que déposer un sac de 30 litres coûte 0,50 € et un de 80 litres, 1,50 €… La vigilance ne baissera pas en la matière, assure l’élu.

« Il y a effectivement la volonté de l’officier du ministère public de donner une réponse pénale plus énergique. C’est-à-dire pas simplement un avertissement. Ça peut être des poursuites pénales devant le tribunal de police. Voire le tribunal correctionnel s’il y a des circonstances aggravantes. » La mairie s’adosse pour cela au commissariat de police mais aussi à l’OFB, sur certains dossiers en zone gendarmerie, à l’extérieur de la ville, « pour avoir une réponse pénale plus efficace et plus énergique ».

Dans les prochains mois, les caméras de surveillance « feront également partie des éléments de réponse » sur des points jugés très problématiques a fait savoir Guillaume Viennois, avec un effet qui se veut avant tout dissuasif.

Texte: Julie Ho Hoa
(Protégé par e-mail)
Photos: Julien donne

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Les actions à mettre en place pour lutter contre les décharges sauvages

Encourager des solutions de recyclage et de gestion raisonnée des déchets

Afin de prévenir l’abandon des déchets, il est indispensable de promouvoir une gestion durable et responsable. Le tri sélectif ainsi que la valorisation énergétique permettent de réduire les déchets enfouis, diminuant ainsi leur impact écologique. L’adoption de matériaux recyclables est également une solution clé pour diminuer la quantité de déchets produits dès leur source. Par ailleurs, le soutien aux filières de réemploi, telles que les ressourceries et les associations de collecte, permet une seconde vie pour les objets et soutient une économie circulaire.

Exemples d’initiatives réussies au niveau local et régional pour lutter contre les décharges sauvages

Les décharges sauvages sont un défi pour de nombreuses villes, mais certaines ont trouvé des solutions novatrices pour y faire face. Des plateformes de signalement comme « Je Signale » permettent aux citoyens de signaler facilement les dépôts illégaux, ce qui permet aux autorités d’agir rapidement. Les brigades environnementales surveillent également les espaces publics pour repérer les infractions. En outre, des projets de recyclage participatif sont mis en place pour encourager une gestion plus responsable des déchets. Participer à la lutte contre les décharges sauvages est facile grâce à JeSignale, signalez un dépôt sauvage dès que vous en repérez un.

Approches efficaces de prévention et sensibilisation contre les déchets abandonnés

Pour éviter l’aggravation du phénomène des décharges sauvages, il est nécessaire de mettre en œuvre plusieurs stratégies. La sensibilisation à grande échelle est cruciale pour éduquer le public aux conséquences des dépôts illégaux de déchets. Par ailleurs, le renforcement des contrôles et des sanctions s’avère essentiel pour assurer le respect de la loi. Enfin, l’extension des services de déchetteries, avec des horaires prolongés et des points de collecte itinérants, encouragerait une gestion plus responsable des déchets.

Les effets sur la santé et l’environnement des dépôts illégaux de déchets

L’impact des décharges sauvages sur la santé des populations locales

Les décharges sauvages représentent une menace pour la santé humaine. L’eau stagnante des dépôts illégaux devient un terrain idéal pour la propagation de bactéries et de virus, augmentant ainsi le risque de maladies. Les produits chimiques contenus dans les déchets polluent l’air et l’eau, contaminant les nappes phréatiques utilisées pour la consommation d’eau potable. Le risque d’incendie est également exacerbé par la présence de déchets inflammables tels que les solvants et huiles, pouvant provoquer des feux dévastateurs.

Les effets des décharges illégales sur l’environnement climatique et énergétique

Les décharges illégales dégagent du méthane, un gaz à effet de serre ayant un pouvoir réchauffant 25 fois supérieur à celui du CO₂, contribuant ainsi à l’accélération du réchauffement climatique. Le manque de tri et de recyclage entraîne également un gaspillage de matières premières, alors que leur valorisation permettrait de réduire la consommation d’énergie et d’atténuer les émissions polluantes.

Évaluer les perturbations des écosystèmes causées par les décharges sauvages

Les décharges illégales ont des effets dévastateurs sur les écosystèmes locaux. Les plastiques et métaux polluent les sols et l’eau souterraine, tandis que les produits chimiques dangereux comme les solvants et les piles empoisonnent la vie animale et végétale. L’accumulation de déchets attire aussi des nuisibles comme les rats et les insectes, menaçant les habitats naturels.

Pourquoi les décharges illégales sont-elles un problème majeur ?

Analyser une décharge sauvage : définition et éléments clés

Une décharge sauvage désigne un dépôt illégal de déchets effectué dans des endroits non prévus à cet effet, comme les bords de routes ou des terrains privés. Ces lieux échappent à tout contrôle, engendrant une pollution des sols et des nappes phréatiques. Les déchets abandonnés peuvent être des ordures ménagères, des gravats, des déchets du BTP ou des substances toxiques.

État des lieux des décharges sauvages en France : un problème grandissant

En France, les décharges sauvages sont un enjeu environnemental et économique considérable. Plusieurs millions de tonnes de déchets sont abandonnées illégalement chaque année, générant un coût élevé pour les collectivités locales en termes de nettoyage et de gestion. L’ADEME rapporte que plus de 100 000 sites sont touchés, tant en milieu urbain qu’en milieu rural, avec des points noirs signalés sur les routes et dans les forêts.

Les principales causes du dépôt sauvage de déchets

Les décharges sauvages prolifèrent en raison de plusieurs facteurs. Le coût des services de collecte encourage certains à abandonner leurs déchets illégalement, ou à repousser leur collecte officielle. Le manque d’infrastructures adaptées dans certaines zones rurales joue aussi un rôle, tout comme la méconnaissance des dangers pour l’environnement et la santé publique. De plus, l’absence de surveillance et de répression efficace laisse la situation se pérenniser.

Sanctions et responsabilités : le cadre légal des décharges sauvages

Le cadre légal des décharges sauvages : obligations et responsabilités

Le Code de l’environnement, dans son article L.541-3, régit strictement l’abandon de déchets. Toute personne physique ou morale impliquée dans un tel acte peut être poursuivie en raison de son impact négatif sur l’environnement.

Quelles sont les pénalités prévues par le Code de l’environnement pour les décharges sauvages ?

En cas de dépôt illégal de déchets, les peines peuvent être très sévères. Un dépôt massif de déchets dangereux peut entraîner une amende de 75 000 € et deux ans de prison. Les particuliers qui jettent des déchets sur la voie publique risquent une amende de 1 500 €. En outre, les véhicules utilisés peuvent être confisqués, et des peines plus sévères sont imposées en cas de récidive.

Comment les pouvoirs locaux interviennent-ils pour contrôler les dépôts sauvages ?

Les collectivités locales, représentées par les maires et préfets, ont la possibilité d’utiliser leur pouvoir de police pour lutter contre les dépôts illégaux de déchets et mettre en place des mesures pour leur collecte. Elles peuvent aussi contraindre les auteurs de ces dépôts à restaurer les lieux, sous peine de sanctions administratives.

Pollution par Déchets : Un Fléau qui Ruine l’Environnement

Pour lutter efficacement contre les décharges sauvages, il est nécessaire d’agir ensemble. Sensibilisation, durcissement des lois et développement de solutions locales sont des éléments clés pour réduire ces dépôts illégaux. Trier, signaler et recycler, autant de gestes indispensables pour préserver la nature.


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